Un jour sans doute vous vous êtes retrouvés face à une araignée à avoir des sueurs et sauter sur une table, ou encore hurler ! non ? alors, des serpents ? Une souris ? Parfois, on se sent un peu honteux de trembler devant une si petite chose …et puis, les copains ou la famille se moquent bien de vous. Moi c’est sous l’eau que cela m’est arrivé, en plongée : j’avais une impression désagréable d’être enfermée. Car je suis claustrophobe, l’eau était très trouble, je ne voyais pas à trois mètres. L’angoisse est montée peu à peu. J’ai paniqué, j’ai voulu remonter tout de suite, un palier de décompression a été une torture. J’en ai vomi de terreur. Ne me faites pas faire de la spéléo ou passer un IRM! C’est la seule phobie* que je me connaisse. Des phobies, il y en a des paquets, la question c’est comment s’en débarrasser. Car ce sujet n’est pas à prendre à la légère. On parle de névroses**. Ce sont de véritables maladies psychiques et donc à soigner en tant que telles.
*Phobie (Larousse): Crainte angoissante et injustifiée d’une situation, d’un objet ou de l’accomplissement d’une action. Aversion très vive pour quelqu’un ou peur instinctive de quelque chose : Avoir la phobie de la foule.
**Névrose (Larousse) : affection caractérisée par des conflits qui inhibent les conduites sociales et qui s’accompagnent d’une conscience pénible des troubles.
Quelles phobies connaissez-vous, laquelle est la vôtre ? De quoi souffrez vous ?
- Arachnophobie
- Glossophobie
- Claustrophobie
- Aérophobie
- Agoraphobie
- Acrophobie
- Phobie sociale
- Thanatophobie
- Hémophobie
- …
Je vous laisse trouver de quoi elles sont le sujet 😊… ( et comment s’appelle la phobie des clowns ? )
… bref il y en existe de nombreuses, des dizaines. Ce qui est important de souligner est qu’une phobie en tant que symptôme peut se manifester de manière transitoire dans le cadre d’une affection psychiatrique. De plus, plutôt que de peur, il s’agira de parler de gestion de l’angoisse, la phobie offrant un dérivatif vis à vis de la crainte du retour à l’inconscient du désir refoulé C’est donc une défense psychique que l’on dresse. Par ailleurs, s’agissant d’enfants ou d’adolescents, la phobie est un symptôme jugé normal.(source Cairn Info).
Quelles sont les manifestations physiques de ces névroses plus ou moins graves ? Les émotions « négatives »: la peur, le dégoût. Et le corps qui parle ainsi. On a peur, on transpire, on se fige, on crie, on sent une oppression dans sa poitrine, on a des vertiges, on déglutit, on a les mains moites, on bégaye, bref, on n’est pas bien. Parfois, on peut même s’évanouir ou comme moi, sous l’eau, vomir. L’anxiété ou l’angoisse sont d’abord arrivées et le corps a réagi immédiatement face à l’objet de la phobie. Les conséquences sont parfois graves, jusqu’à altérer durablement les interactions ou l’intégration sociale. Cela est bien une peur irrationnelle dont parfois on ne connait pas l’origine. Quels sont nos comportements en réponse ? La stratégie courante est l’évitement. L’on évite d’être confronté à une situation pénible, par exemple aller à un concert quand on est agoraphobe. Quand la situation implique vraiment une gêne dans les rapports sociaux ou une douleur personnelle alors il faut affronter et corriger le handicap. Souvent les phobies son en relation avec un évènement traumatisant : par exemple, enfant je me suis perdu dans un parc d’attraction, il y avait tant de monde que j’ai perdu mes parents de vue, ; j’ai eu tellement peur. Aujourd’hui je ne supporte plus les endroits où il y a beaucoup de monde.
Alors, comment régler ce problème ?
Dans un premier temps, un médecin (psychiatre ou non) pourra vous aider à surmonter l’angoisse en prescrivant un médicament adapté. Ce médicament n’est pas la panacée, mais son rôle permet déjà de juguler les symptômes négatifs. Le médecin pourra évaluer le niveau d’anxiété par un examen clinique , étant dit que certaines échelles existent pour ce faire (par exemple pour la phobie sociale, : L’échelle d’anxiété sociale de Liebowitz (Social Anxiety Scale ou LSAS), Le questionnaire des conduites interpersonnelles (QCI, Arrindell et al., 1984, 1987), L’échelle d’affirmation de soi de Rathus.) En parallèle une thérapie sera nécessaire pour vous désensibiliser à l’objet de votre phobie. Et des soins, que j’appelle de confort comme les techniques de respiration ou la méditation qui apaisent lors des crises d’angoisse. Les thérapies cognitivo- comportementales sont souvent d’une grande aide, mais le type de votre phobie et sa gravité pourra vous amener à choisir un autre type de thérapie.
En conclusion, ne laissez pas vos sueurs prendre le contrôle de vous, tournez-vous vers un.e professionnel.le qui vous aidera à surmonter la difficulté. Et la tarentule deviendra votre meilleure amie !
Pour aller plus loin, l’excellente revue des sciences humaines Cairn.info et :